Les Directeurs des affaires financières (Daf) des ministères assurent les fonctions d’engagement et d’ordonnancement des dépenses de l’Etat au niveau de chaque Institution et ministère, par délégation du Ministre chargé du Budget. A cet effet, l’efficacité de leurs actions contribue significativement à l’optimisation de la dépense publique. Aussi, dans une optique de l’amélioration de leurs performances et donc du renforcement du dispositif de bonne gouvernance, un mécanisme d’évaluation de la performance de ces derniers a été mis en place. Au cours du lancement dudit mécanisme, le mercredi 24 octobre 2018 à Abidjan-Plateau, le Secrétaire d’Etat auprès du Premier Ministre chargé du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo a exprimé ses attentes vis-à-vis des Daf. « Le gouvernement attache du prix à la réussite de cette opération. C’est pourquoi, je vous exhorte à vous approprier sans délai les indicateurs destinés à votre évaluation et à veiller à leur bonne orientation dans l’exercice de vos fonctions », a appelé le Secrétaire d’Etat. Il a invité également les Daf à la stricte application des textes et à la bonne exécution de la dépense, tant en fonctionnement qu’en investissement. Saisissant cette occasion, il a rappelé les mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la consolidation de la bonne gouvernance. A savoir la rotation des Daf tous les trois ans. Monsieur Sanogo a aussi demandé aux Daf, en ce qui concerne l’élaboration du budget, de prendre les dispositions nécessaires, en liaison avec les administrateurs de crédits, pour évaluer avec exactitude les opérations inscrites en dépenses, de sorte à ce que le budget soit réaliste et sincère. « Cela permettra de réduire considérablement le recours aux actes modificatifs en cours de gestion pour une meilleure exécution de votre budget », a-t-il dit, puis d’insister encore auprès de ces derniers à prendre toutes les dispositions nécessaires pour régulariser les avances consenties au profit des ministères respectifs avant la clôture budgétaire. S’agissant de la constitution de passifs, Moussa Sanogo a fait cette mise en garde. « Elle est formellement interdite par les dispositions régissant la gestion des finances publiques et elle constitue une faute », a-t-il averti. Il a ajouté que toutes les dépenses sans couverture budgétaire, sans autorisation légale, toute livraison, toute réalisation de travaux contraires à la règlementation en vigueur sont réputés être des transactions privées qui n’engagent pas l’Etat. Il convient de souligner que l’évaluation des Daf sera réalisée sur la base de 13 critères répartis suivant quatre axes. A savoir l’axe relatif à l’élaboration du budget de l’Etat ; la performance globale dans l’exécution du budget ; le respect de la régularité dans l’exécution de la dépense publique et la capacité organisationnelle des Daf. Les cinq Daf classés premiers auront un entretien avec le Comité d’évaluation en vue de proposer au Secrétaire d’Etat, les trois meilleurs dont l’action aura efficacement contribué à l’optimisation de la dépense publique.