Le Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État a présidé, hier, la cérémonie de clôture de la rentrée solennelle de la direction du contrôle financier, à l’Espace Latrille Events, aux Deux-Plateaux. Le basculement du budget de moyen au Budget-programmes a induit une réforme en profondeur des missions des contrôleurs financiers. Désormais en plus du contrôle de la conformité de l’exécution financière des projets, ils s’assurent que les livrables sont réellement mis à la disposition des populations cibles. Plus encore, le gouvernement met à la charge des contrôleurs financiers d’attester de la qualité des ouvrages.
Ce dernier volet du rôle du contrôleur financier était l’un des éléments centraux de quatre jours de réflexion menée par ceux-ci, réunis dans le cadre de la Rentrée solennelle du 20 au 24 mars, à l’Espace Latrille Events, aux Deux-Plateaux. « L’action du contrôle financier : du contrôle classique au contrôle orienté vers la performance », tel était le thème de cette rencontre. Laquelle se voulait un cadre de réflexion, avec l’ensemble des Contrôleurs Financiers de Côte d’Ivoire sur le bilan de la gestion antérieure, d’une part et une opportunité de structuration des perspectives et de décision sur la mise en œuvre du Contrôle Financier pour l’année à venir, d’autre part. Et pour clôturer le tout, le ministre Moussa Sanogo s’est adressé à eux, dans une salle de près d’un millier de places archi-comble, pour leur rappeler les attentes du gouvernement. « Le Contrôleur financier a un rôle très important dans le processus budgétaire. Dans ce contexte de Budget-programmes, il faut veiller à ce que l’argent décaissé se traduise sur le terrain et en qualité. La quantité c’est important, mais la qualité c’est encore mieux », a-t-il déclaré en substance.
Le ministre du Budget et du Portefeuille de l’État a mentionné que « l’écart entre les montants d’argent décaissés et le niveau d’exécution des projets sur le terrain doit interpeller » tout le monde et le contrôleur financier en premier. « Il faut établir la jonction entre l’exécution financière du projet et sa réalisation sur le terrain », a-t-il expliqué. Moussa Sanogo a exhorté les contrôleurs financiers à ne pas céder aux pressions diverses qu’ils pourraient subir dans l’exécution de leur fonction. Selon lui, « en veillant à ce que les ressources financières décaissées pour les projets de l’État produisent les effets escomptés sur le terrain, ils ne font pas qu’accomplir leur mission ; ils travaillent pour faire avancer le pays et pour l’amélioration des conditions de vie de toute la population y compris leur famille et leurs enfants ».
Et d’ajouter : « Il faut avoir de l’empathie pour nos concitoyens. C’est faute de cela qu’on trouve des projets inachevés alors que les ressources allouées ont été entièrement consommées. Avec le basculement en mode contrôle axé sur la performance, il y a lieu d’espérer que les choses vont beaucoup s’améliorer ». La Dcf, consciente des responsabilités Auparavant, le directeur du contrôle financier, N’Da Kacou Ange, a rassuré sur le fait que ses collaborateurs et lui ont pleinement conscience des attentes du gouvernement. « Comme vous le signifiez tout le temps, et comme nous l’avons également choisi comme thématique, nous devons nous assurer que chaque citoyen ivoirien reçoit sa part de la croissance, sa part des efforts consentis par le gouvernement dans la répartition de la richesse nationale.
Lorsque le gouvernement prend la décision de venir en aide à des populations par la conception et la mise en œuvre de politiques publiques, lorsque le gouvernement accepte de redistribuer au profit de nos populations, une partie des richesses nationales, il faut que nous puissions nous assurer que cette décision atteigne sa cible. Il faut que nous puissions nous assurer que le paysan qui est dans les contrées les plus reculées puisse bénéficier du transfert monétaire, du financement des activités génératrices de revenus, de la construction de l’école, de la vaccination gratuite, de la construction du centre de santé », a-t-il promis.
Par ailleurs, N’Da Kacou Ange, s’est félicité du soutien apporté par le ministre Moussa Sanogo à sa direction. D’une administration démunie, la Dfc a été dotée en locaux de qualité, de matériel de mobilité, de personnel, d’outil d’informatique etc. Autant d’atouts qui ont permis d’enregistrer des acquis importants, notamment le manuel de contrôle orienté sur la performance ; les canevas de rapport actualisé ; la réalisation des missions d’évaluation des Opérations prioritaires de l’État ; la réalisation des missions de contrôle a posteriori de la disponibilité des matières et de la qualité des ouvrages dans le temps ; les travaux sur la démarche qualité ; les travaux sur le schéma directeur informatique ; l’achèvement du câblage de tous les sites de niveau 1 de la Dcf. « Aujourd’hui, les 8.540 villages de Côte d’Ivoire sont pris en compte dans nos bases de données. Bientôt, nous serons capables de vous dire, preuve à l’appui, ce que le gouvernement réalise pour chacune des localités de la Côte d’Ivoire, même les plus petites et les plus reculées », s’est-il réjoui.
La cérémonie de clôture de la 8e édition de la Rentrée solennelle de la Direction du contrôle financier, a été également marquée par la distinction de cinq agents pour la qualité de leur travail.