La commission des affaires économiques et
financières du Sénat a adopté deux projets de loi présentés ce mardi 30
novembre 2021, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny de Yamoussoukro, par
le Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo.
A
l’issue des échanges, l’émissaire du gouvernement s’est « réjoui que les
sénateurs aient adopté ces textes extrêmement importants pour la vie de la
nation, pour l’exécution de la dépense publique et pour l’amélioration des
conditions de vie des populations. » Le premier projet de loi, adopté à la
majorité, porte sur la loi de règlement pour l’année 2020 qui permet de rendre
compte à la chambre haute du Parlement de l’exécution du budget au cours de
l’année écoulée, qui a été certifiée par la cour des comptes. Il a été examiné
en présence d’autres membres du gouvernement dont la ministre de
l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné.
Dès
ses premiers mots, Moussa Sanogo a souligné que le budget de l’Etat pour
l’année 2020 a été exécuté dans un environnement économique rendu difficile par
la pandémie de Covid-19, qui a amené l’Etat à mettre en place un plan
d’urgence de riposte sanitaire et un plan de soutien économique, social, et
humanitaire.
En
fin de compte, l’ensemble des opérations d’aménagement s’est équilibré en
ressources et en dépenses à 1078,2 milliards Fcfa, portant ainsi le niveau du
budget de l’Etat pour l’année 2020 de 8415,3 milliards Fcfa à 9493,6 milliards
Fcfa.
Quant
au second texte, le projet de loi de finances rectificative
2021, il a été adopté à l’unanimité par les Sénateurs.
Le
ministre a présenté le collectif budgétaire 2021, c’est-à-dire les
modifications apportées au budget 2021, du fait de la persistance de la
Covid-19 et des préoccupations sécuritaires dans le nord du pays. Il
ressort de l’exposé des motifs qu’à la suite de modifications opérées
induisant une hausse globale de 694 685 792 938 Fcfa, le budget de l’Etat
pour l’année 2021 est porté à 9 093 600 894 448 Fcfa contre 8 398 915 101 508
initialement prévus.
Moussa Sanogo a relevé dans ce cadre qu’en moyenne 85% des ressources des collectivités proviennent de l’Etat et fait remarquer qu’il y a des efforts importants à déployer pour mobiliser des ressources propres. Il rassure que l’Etat veille à la qualité de la gestion budgétaire : « Non seulement la Côte d’Ivoire est sous programme avec le Fonds monétaire international (FMI) mais en plus elle se soumet régulièrement aux évaluations PEFAR menées par l’Union européenne. Ces structures ont toutes conclu à la qualité de la gestion budgétaire mais, mieux, à l’amélioration de sa qualité. ».