Le projet
de loi finances portant budget de l’Etat pour l’année 2022 et son annexe
fiscale ont été adoptés à l’unanimité, dans la nuit du vendredi 19 au samedi 20
novembre 2021, par la commission des affaires économiques et financières de
l’Assemblée nationale.
Cet aboutissement de quatre jours d’intenses travaux, le ministre
du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo s’en réjouit. Il a
traduit sa fierté face à la qualité du travail abattu avec les Députés, la
profondeur et la pertinence des propositions formulées. A à son sens, ces
travaux montrent tout l’intérêt du budget-programmes, donc de la gestion axée
sur les résultats, qui oblige l’exécutif à bien maitriser ses dossiers face à
une assemblée nationale pointilleuse sur certains principes.
D’un niveau de 9 901 milliards Fcfa, en hausse de 17,9% par
rapport à 2021, le projet de budget devrait permettre au gouvernement de mettre
en œuvre sa politique de développement économique et social. Le taux de
croissance économique devrait ressortir en 2022 à 7,1%, soutenue par
les différents secteurs d’activités. La valeur ajoutée du
secteur secondaire progressera de 10, 4%, soutenue par l’énergie, les BTP, les
autres industries manufacturières, les industries agro-alimentaires et
l’extraction minières. Les produits pétroliers connaitront un repli de 4,2%
quand le secteur tertiaire ressortira à 7,9% grâce au commerce, aux autres
commerces, aux télécommunications et au transport. Au niveau du secteur
primaire, c’est une progression de 1,6% qui est attendue, tirée principalement
par l’agriculture vivrière et l’élevage contre un repli de l’agriculture
d’exportation de 0,1%.
La politique budgétaire sera orientée vers l’investissement dans
les secteurs moteurs de la croissance et l’accroissement des dépenses de lutte
contre la pauvreté et les disparités sociales. Elle sera également caractérisée
par les efforts de réduction du déficit budgétaire qui devrait passer de 5,6%
du PIB en 2021 à 4,7% en 2022, dans la perspective du respect en 2024 de la
norme communautaire fixée à 3% au maximum.
Une annexe fiscale élaborée dans un contexte singulier
Concernant le projet d’annexe fiscale composé de 25 articles, dont
certains portent sur le renforcement de la mobilisation des ressources fiscales
et d’autres sur le soutien à l’économie nationale et à l’emploi, le ministre a
indiqué qu’elle a été élaborée dans un contexte assez particulier avec la Covid-19 et
souligné l’importance des défis en matière de mobilisation des recettes
fiscales. « Nous n’avons pas voulu créer davantage de charges nouvelles, l’idée
étant que nous sommes encore dans une période Covid. (…) C’est avec des mesures
dites d’administration fiscale et de renforcement de capacités de la direction
générale des impôts et de ses performances que nous comptons mobiliser
suffisamment de ressources pour financer le développement de notre pays »,
a précisé Moussa Sanogo.