La Côte d’Ivoire a enregistré denombreuses performances dans la gestion des finances publiques. C’est ce quiressort de la conférence-bilan qu’a animée le ministre du Budget et duPortefeuille de l’État, Moussa Sanogo, le 7 mai, au Plateau. Laquelle portaitsur des réalisations des activités de son ministère.
Chiffres à l’appui, le ministre asouligné que le budget du pays a enregistré une évolution remarquable entre2012 et 2021. A en croire le ministre Moussa Sanogo, de 3189,1 milliards en2012, le budget de l’État a atteint 8398,9 milliards en 2021. Mieux, poursuitMoussa Sanogo, on enregistre une augmentation des dépenses d’investissement(transports, infrastructures, énergies) de 1003,4 milliards de F Cfa entre 2017et 2020. Ainsi, en 2017 cet investissement était de 1 406, 10 milliards de FCfa avant de passer à 2 409,50 en 2020 ; ce, en vue de la création desrichesses en Côte d’Ivoire.
Quant aux dépenses pro pauvres,elles sont passées de 2110 milliards en 2017, à 2 755 milliards en 2020. Qu’enest-il du déficit budgétaire ? A ce niveau, Moussa Sanogo s’est voulurassurant. « Nous avons enregistré une consolidation budgétaire avec desdéficits respectifs de -3,3% du Pib en 2017 ; -2,3% en 2019 et à -5,6 % en 2020à cause de la Covid-19. Cela dit, en comparaison aux grands pays nosperformances sont remarquables. Nous comptons poursuivre la marche vers lamaîtrise du déficit budgétaire ; à partir de 2021 ». Poursuivant, le ministreajoute que l’on note une augmentation des recettes fiscales de 395 milliards deF Cfa entre 2017 et 2020. De 1963 milliards de F Cfa, en 2017, ces recettesfiscales sont passées à 2358 milliards, en 2020. Quant aux recettes douanières,elles ont connu une augmentation de 263 milliards de F Cfa entre 2017 et 2020.Ainsi, de 1668 milliards en 2017, elles ont atteint 1931 milliards en 2020.Moussa Sanogo précise que la gestion budgétaire s’est améliorée avec le Systèmeintégré de gestion des opérations budgétaires de l’État (Sigobe) qui vise entreautres, la traçabilité de toutes les actions dans des workflows avec des pistesd’audits, la mise à disposition d’un portail web sécurisé pour une transparencede toute la chaîne des dépenses, l’élaboration et la vulgarisation du budgetcitoyen qui traduit l’information budgétaire dans un langage accessible à tousles citoyens. Une augmentation de la part des marchés réservés aux Pme.
Sur le chapitre de la gestion desmarchés publics, Moussa Sanogo a indiqué que des réformes ont été introduitespour faciliter la participation des Pme aux marchés publics. Ce, avec uneaugmentation de la part des marchés réservés aux Pme de 20% à 30%. « Uneréduction du taux maximum des garanties de soumission de 3% à 5%, avec l’octroid’une marge de préférence aux entreprises qui traitent avec des Pme locales de5% à 15% », a laissé entendre le ministre Sanogo.
Poursuivant dans sa logique etvolonté de transparence, Moussa Sanogo a fait remarquer que son département metà la disposition du public toutes les informations relatives à l’évolution desmarchés publics. « En valeur, les Pme représentent 40 et 42% des marchéspublics et en nombre, 60 et 65 % des marchés publics gagnés par les Pme », asoutenu Moussa Sanogo. Non sans ajouter que les Pme ont une exonération depatente sur 5 ans à compter de l’année de création, une exonération des droitsd’enregistrement au titre des actes relatifs aux marchés publics passés avecl’État.
Il a également fait savoir que denombreux acquis ont été également enregistrés au niveau de la gestion duPortefeuille de l’État avec le renforcement du suivi de l’endettement desentreprises publiques à travers la fixation des seuils d’emprunt et degarantie, la mise en œuvre du principe de modulation des audits au niveau desentreprises publiques, l’instauration d’un prix d’excellence de la gouvernanceet de la performance des entreprises publiques. Sur ce point, Moussa Sanogo amarqué son satisfecit d’autant plus que le chiffre d’affaires global desentreprises publiques est passé de 32 % (770,2 milliards en 2017 à 1019,3 milliardsen 2020). Pour toutes ces performances enregistrées, le ministre a félicitétous ses collaborateurs pour le travail abattu. Travail, selon lui, « reconnupar l’ensemble des partenaires techniques et financiers de la Côte d’Ivoire àtravers des satisfécits décernés par les institutions financièresinternationales ».