Le Ministre du Budget et du
Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo a rencontré le jeudi 26 novembre 2020, le
secteur privé. Au cours de cette rencontre qui a eu lieu au 20ème
étage de l’immeuble Sciam, à Abidjan-Plateau, il a fait des éclairages sur les
motivations de l’adoption de certaines mesures contenues dans le projet
d’annexe fiscale 2021.
Dans une présentation faite par le Ministre à l’entame
de la rencontre, il a indiqué que depuis 2011, ce sont 150 mesures de politique
fiscale qui ont été mises en place. 70% (104) de ces mesures fiscales sont des
mesures de soutien au secteur privé. Tandis que 30% (46) sont des mesures de
renforcement de ressources publiques. « Dans le détail, par année, en 2019
par exemple, ce sont 11 mesures de politique fiscale qui ont été prises, dont 9
sont des mesures accommodantes et deux des mesures de renforcement des
ressources publiques », a indiqué le ministre. Il relève que sur la décennie
qui vient de s’écouler, les pouvoir publics ont eu le souci de soutenir le
secteur privé national dans son œuvre de création de richesse.
Moussa Sanogo a indiqué que les objectifs du
Gouvernement, à travers le projet d’annexe fiscale, sont axés sur le relèvement
du niveau de mobilisation des recettes fiscales, afin de réduire le financement
du développement de la Côte d’Ivoire par des ressources extérieures, tout en
veillant à une répartition équilibrée de la pression fiscale.
Au titre des mesures de politiques fiscales proposées,
il a cité l’assujettissement du riz de luxe à la Taxe sur la valeur
ajoutée (Tva) au taux de 9% ; l’assujettissement de la viande importée à
la Tva au taux de 9% ; l’institution
d’un droit d’accises sur les produits cosmétiques ; le relèvement du taux du droit d’enregistrement sur
les exportations de cacao qui passe de 1,5% à 3%.
Moussa
Sanogo a informé que l’Etat entend poursuivre ses actions en s’orientant vers
l’élargissement de l’assiette fiscale afin de réduire la charge fiscale sur le
secteur formel.
Le
ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat a informé également que
l’annexe fiscale 2021 contient des mesures d’allègements fiscaux prises pour
soutenir certains secteurs d’activités de l’économie, notamment le secteur
pharmaceutique et celui de l’assurance. Ces mesures d’allègements fiscaux
portent sur l’exonération de la taxe sur la valeur ajoutée sur les commissions
perçues par les grossistes et les pharmacies dans le cadre de la distribution
des médicaments de la Nouvelle pharmacie de la santé publique (Npsp) aux
bénéficiaires de la Couverture maladie universelle (CMU) ; l’exonération
de la taxe spéciale d’équipement sur le chiffre d’affaires réalisé par les
grossistes et les pharmacies dans le cadre des opérations de distribution des
médicaments de la Npsp aux bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle
(CMU) ; l’exonération de l’impôt sur le revenu des créances sur les
intérêts des rémunérations versés aux souscripteurs des contrats
d’assurance-vie.
A en juger par la réaction des acteurs du secteur
privé au sortir de la séance de travail, on peut dire que les choses vont dans
le bon sens. « Nous sortons de cette rencontre satisfaits. Nous avons pris
le temps qu’il faut pour échanger. Le dialogue n’est pas achevé. Nous en
sortons satisfaits parce qu’il y a des pistes d’amélioration de la loi sur
lesquelles nous pourrons travailler », a déclaré le président de la CGECI,
Jean-Marie Ackah, à l’issue des échanges qui ont duré plus de 3h.