Le projet de Loi de
finances rectificative a été adopté ce lundi 23 novembre 2020 par la Commission
des Affaires Economiques et Financières de l’Assemblée nationale.
Présenté par le
Ministre du Budget et du Portefeuille de l’Etat, Moussa Sanogo, ce projet de
loi présente des modifications qui se traduisent par une hausse globale nette
du budget de 354, 377 milliards Fcfa, liée principalement aux concours
extérieurs finançant le plan de riposte sanitaire et des projets cofinancés.
Ainsi, l’équilibre
budgétaire s’établit à 8415,390 milliards Fcfa contre 8061,013 milliards Fcfa
initialement prévus.
Il a précisé ensuite
que la hausse de 354,377 milliards Fcfa enregistrée se justifie par une
augmentation des dépenses liées à l’appui aux entreprises, l’assistance aux
familles les plus défavorisées et le renforcement du système sanitaire
national. « La Côte d’Ivoire bénéficiera d’appuis extérieurs des
Institutions de développement pour pouvoir prendre en charge les dépenses
supplémentaires. Mais si nous bénéficions de cet appui, c’est parce que par le
passé nous avons fait la preuve de la qualité de notre gestion
macro-économique. On sait que c’est un pays auquel on peut prêter sans
inquiétudes puisqu’il est capable, après coup, de faire face aux différents
engagements qu’il a pris », a ajouté Moussa Sanogo.
Le ministre a rappelé
qu’en vue d’une maitrise de la crise sanitaire due à la Covid-19, le
gouvernement a adopté un plan de riposte sanitaire d’un montant de 95,9
milliards Fcfa. Aussi pour atténuer ses effets négatifs sur l’économie et la
vie sociale, un plan de soutien économique, social et humanitaire évalué à 1700
milliards. En effet, les mesures prises ont entrainé un ralentissement de l’activité
économique, induisant une révision de l’accroissement du PIB réel à 1,8% contre
7,2% initialement prévu. Au plan budgétaire, a précisé le ministre, les
ressources enregistrent une augmentation nette liée essentiellement aux appuis
financiers additionnels attendus et à l’augmentation des mobilisations sur le
marché monétaire et financier, devant principalement servir au financement des
deux plans évoqués, en dépit de la baisse des recettes fiscales induites par le
ralentissement de l’activité et les mesures d’allègement fiscal prises par le
gouvernement. Les dépenses connaissent également un accroissement du fait
principalement de la prise en compte des charges engendrées par la mise en
œuvre des deux plans.