Le projet de Loi de finances pour l’année 2021 a été
adopté le vendredi 20 novembre 2020, aux environs de 23h 30, par la Commission
des Affaires Economiques
et Financières de l’Assemblée nationale,
après qu’ont été validées les dotations allouées aux différents ministères dont
les titulaires ont défilé à l’hémicycle, regroupés par missions. Au bout de
quatre jours de travaux, c’est à l’unanimité que les Députés
ont approuvé le projet de budget 2021, à la satisfaction de l’émissaire du
gouvernement, le Ministre du Budget et du
Portefeuille, Moussa Sanogo, qui a salué la qualité des travaux.
« On a passé des moments extrêmement enrichissants avec des discussions
approfondies et fructueuses. Les Députés
n’ont pas manqué de soulever des préoccupations pertinentes auxquelles les
membres du gouvernement ont essayé d’apporter des réponses », a déclaré le
ministre. Il souligne qu’il y a eu également des recommandations, dont il est bon
de tenir compte, afin de corriger une ou deux choses, « Tout cela, c’est
pour le bien-être de nos populations », assure le membre du Gouvernement.
Deuxième budget élaboré sous la forme d’un
budget-programmes, le projet de budget 2021 s’équilibre en ressources et en
charges à 8.398,9 milliards Fcfa et est structuré en 35 dotations et 149
programmes budgétaires logées au sein des Institutions et Ministères. Il
permettra au Gouvernement de mettre en œuvre sa politique de développement
économique et social. « Nous avons là un budget qui, comme l’année
dernière, s’organise en dotations et en programmes mais cette année budgétaire
va être marquée par les premières évaluations de ce qui a été exécuté
l’année dernière, avec la juridiction financière qu’est la cour des comptes.
Ainsi, on pourra apprécier avec la représentation nationale, au moment de
l’adoption de la loi de règlement, ce qui été fait avec les ressources mises à
la disposition des ministères », précise le Ministre
du Budget.
Faisant l’exposé des motifs, il a indiqué qu’en 2021,
la politique budgétaire de l’Etat visera principalement à accroitre
l’efficacité du recouvrement des recettes intérieures grâce aux réformes
engagées et à poursuivre la maitrise des charges de fonctionnement. Ce qui
permettra d’assurer le financement des actions de développement du Gouvernement
et du Plan de soutien économique, social et humanitaire, tout en veillant à
assurer la soutenabilité de l’endettement public. Moussa Sanogo rassure que
l’économie ivoirienne qui a connu un ralentissement en 2020, à l’instar des
autres pays du monde, à cause de la crise sanitaire de la COVID-19, devrait
renouer avec une forte croissance à partir de 2021 (+6,5%), grâce à la
poursuite de la mise en œuvre du plan de soutien. Cela devrait se traduire par
une progression de 9,7% dans le secteur secondaire, soutenue par les BTP
(+18,3%), le secteur pétrolier (10,2%), l’industrie agro-alimentaire (6,1%) et
les autres industries manufacturières (5,1%). Le secteur tertiaire
affichera une croissance de 6,5%, grâce au commerce (+6,6%), aux
télécommunications (+6,6%), au transport (+6,7%) et aux autres services
(+6,4%). Au niveau du secteur primaire, les prévisions indiquent une croissance
de 3,5%, tirée par l’agriculture vivrière et l’élevage (+4,5%).
« L’atteinte des objectifs poursuivis à travers ce projet de budget
requiert la mise en œuvre des mesures d’encadrement de son exécution ainsi que
des réformes nécessaires pour améliorer le recouvrement des ressources et
l’efficacité des dépenses », prévient toutefois le ministre. Il a annoncé
que l’étape suivante pour la validation du projet de budget 2021, c’est la
deuxième chambre du Parlement, à savoir le Sénat qui siège à Yamoussoukro.