Page 4 - Rapport Economique et Financier des Entreprises Publiques 2012

L’évolution de l’économie mondiale en 2012 est
marquée par les effets persistants de la crise financière
de 2008 ainsi que la crise des dettes souveraines dans les
pays de la zone Euro. Malgré ce climat délétère,
l’économie mondiale a connu une croissance estimée à
3,2%. Toutefois, cette performance cache une reprise
moins vigoureuse (après les hausses de 3,8% en 2011 et
de 5,2% en 2010) et inégale dans les économies
avancées.
En effet, la croissance du PIB des États-Unis en 2012
s’est fixée autour de 1,8% tout comme en 2011. Quant à
la zone Euro, elle est en récession passant d’une
croissance de 1,6% en 2011 à -0,5% en 2012. La
faiblesse des débouchés en raison des difficultés dans ces
deux (2) économies explique le ralentissement dans les
économies émergentes entamé depuis 2011 (7,3% en
2010 6,2% en 2011 5,7% en 2012).
Au niveau de l’UEMOA, malgré la crise au Mali et en
Guinée-Bissau, l’activité économique a connu un regain
de croissance grâce à la stabilité retrouvée en Côte
d’Ivoire. Ainsi, le taux de croissance de la zone est passé Cette situation a favorisé l’atteinte du point
de 0,6% en 2011 à 5,8% en 2012.
Dans ce contexte, le taux d’inflation annuel moyen de
l’union s’est élevé à 3% (100 points en dessous des 4%
Rapport sur la situation économique et financière des sociétés du portefeuille de l’Etat au titre de l’exercice 2012
en 2011). Cette baisse est, essentiellement, imputable à
la faiblesse de la demande mondiale qui a atténué les
risques pesant sur l’inflation importée et une baisse des
prix des produits alimentaires locaux.
Par ailleurs, durant l’année 2012, le Comité de Politique
Monétaire a pris des mesures visant à relâcher les
contraintes sur la liquidité des banques puis à conforter
les conditions d'un financement approprié des
économies. Ainsi, pour l'ensemble des banques des pays
de l'Union, les mesures prises ont porté, entre autres, sur
la réduction du coefficient des réserves obligatoires de
7% à 5% et sur la baisse du ratio de transformation de
75% à 50%.
Concernant la Côte d’Ivoire, l’actualité économique en
2012 a été marquée par l’atteinte du point d’achèvement
de l’initiative PPTE ainsi qu’un retour à la croissance.
En effet, après la fin de la crise post-électorale, la Côte
d’Ivoire est parvenue à développer des relations
harmonieuses avec l’ensemble des partenaires au
développement, suscitant ainsi, un regain de confiance.
d’achèvement de l’initiative PPTE en juin 2012.
Outre les relations avec les partenaires au
développement, la nouvelle dynamique insufflée par
l’Etat de Côte d’Ivoire a permis de renouer avec la
croissance. Ainsi, après avoir souffert d’une contraction
de près de 5% en 2011, l’économie ivoirienne a affiché
en 2012, un taux de croissance impressionnant de l’ordre
de 9,8%. Pour y parvenir, plusieurs mesures ont été
arrêtées par le Gouvernement. Ces mesures portent sur :
 l’accroissement des investissements publics
passés de 3% du PIB en 2010 à 8,8% en 2012 ;
 les réformes de la filière cacao et du secteur de
l’énergie ;
 l’amélioration du climat des affaires et la
restructuration de la dette extérieure en
remplissant les conditions d’admissibilité au
point d’achèvement de l’initiative PPTE
renforcée.
En ce qui concerne le secteur parapublic, en vue
d’accroître les performances des entreprises publiques,
plusieurs mesures visant la bonne gouvernance de celles-
ci ont été arrêtées. L’une des principales mesures a porté
sur l’adoption d’une stratégie de réduction du
portefeuille des entreprises publiques de 25%.
L’année 2012 a été, également, marquée au niveau du
secteur des TIC, par la liquidation de l’ATCI (Agence
des Télécommunications de Côte d’Ivoire) et la création
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