Page 10 - Rapport Economique et Financier des Entreprises Publiques 2012

Secteur agro-industriel

Malgré la baisse observée des cours des matières premières sur le marché international (-25,7% pour le café, -21,7% pour le cacao, -41% pour le coton, -18% pour le sucre et -13,6% pour l’huile de
palme), la levée de l’embargo maritime de l’Union Européenne associée au climat de paix qui a prévalu tout au long de l’année 2012 a favorisé une reprise d’activité dans le secteur agro-industriel
ivoirien.

Cette reprise s’est traduite par la progression des productions de coton (+45,5%), d’anacarde (+7,8%), d’huile de palme (+6,9%), de caoutchouc (+10,1%), de café (+276%), de banane (+6%) et de
bois (+63,1%). Ces évolutions s’expliquent notamment par les investissements réalisés pour l’amélioration de la qualité des semences, par les subventions accordées par l’Etat, et l’entretien des
parcelles cultivées et la pluviométrie adéquate.

Par contre, les productions de cacao (-8,1%), d’ananas (-15,6%) et de sucre (-2,5%) ressortent en baisse en raison des importations frauduleuses de sucre, le vieillissement des vergers de cacaoyer.

En ce qui concerne les entreprises du portefeuille de l’Etat présentes dans ce secteur, elles ont également contribué à la reprise observée au niveau national.

En effet, au niveau de la filière coton et anacarde, la Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT) et l’Autorité de Régulation du Coton et de l’Anacarde (ARECA), ont
affiché une hausse de leurs chiffres d’affaires respectifs de 36,65% et de 69,19%.

Pour ce qui est de la filière palmier à huile, la PALMAFRIQUE, en raison de l’amélioration 1,84% de son taux d’extraction d’huile, a vu son chiffre d’affaire, croître de 12,62%.

Au niveau de la filière sucre, malgré le repli observé de la production sur le plan national, les deux entreprises du portefeuille de l’Etat (SUCRIVOIRE et SUCAF-CI), ont enregistré au cours de
l’exercice 2012, des records de vente qui se sont traduits par la hausse de leurs chiffres d’affaires respectifs de 24% et de 34,47%.

Cette tendance a été la même pour les autres entreprises du portefeuille, à l’exception de la TRCI dont le chiffre d’affaires a baissé de 8,54% en raison du ralentissement de la demande en
caoutchouc naturel dans les principaux pays consommateurs et des stocks élevés en Chine.

Ainsi donc, le chiffre d’affaires global du secteur s’est inscrit en hausse de 23,18% en passant de 193,91 milliards FCFA en 2011 à 223,85 milliards FCFA en 2012.

Toutefois, le résultat net global du secteur a connu un recul de 44,01% en passant de 22,15 milliards FCFA en 2011 à 12,40 milliards FCFA en 2012. Cette baisse du résultat sectoriel est imputable
à la contre performance réalisée par la PALMAFRIQUE dont le résultat net est passé d’un bénéfice de 1,93 milliard FCFA en 2011 a une perte de 6,25 milliards FCFA en 2012 suite à l’importance
des provisions passées par l’entreprise ( 6,98 milliards FCFA).

Rapport sur la situation économique et financière des sociétés du portefeuille de l’Etat au titre de l’exercice 2012 Page 10